Source: Créé à partir des données du rapport ADP sur l'emploi
Les économistes parlent souvent des petites entreprises comme si elles étaient toutes de la même taille. Mais les «petites entreprises», qui représentent 99,7% de toutes les entreprises, comprennent toutes les entreprises, des entreprises unipersonnelles aux entreprises à 499 employés. Les traiter de manière homogène n’a pas beaucoup de sens.
Cela ne s'applique nulle part davantage qu'à la décision d'ajouter des travailleurs. La fondatrice d’une micro entreprise choisit souvent d’ajouter un deuxième employé pour des raisons très différentes de celle du fondateur d’une entreprise de taille moyenne qui prend la décision à son centième ouvrier.
Compte tenu des raisons variées qui incombent aux propriétaires de petites entreprises de différentes tailles d’augmenter leurs effectifs, il n’est pas surprenant que les modèles d’embauche ne soient pas les mêmes dans les plus petites et les plus grandes entreprises de la Grande Récession et lors de la reprise qui a suivi.
La figure ci-dessus montre l’emploi en pourcentage des niveaux de novembre 2007 de décembre 2007 (début de la grande récession) à novembre 2013 (les données les plus récentes sont disponibles) pour les établissements de 1 à 19 ans, de 20 à 49 ans et de 50 à 499 employés., en utilisant les données de ADP Employment Report - une mesure mensuelle de l’emploi privé non agricole généré par les clients de la paie d’ADP que la firme de paie produit en collaboration avec Moody's Analytics.
Parmi les trois tailles d'établissements, seuls ceux comptant entre 1 et 19 travailleurs emploient actuellement plus de personnes qu'en novembre 2007. Les entreprises comptant entre 20 et 49 travailleurs représentent 97% de leurs niveaux de novembre 2007, tandis que les établissements comptant entre 499 employés sont à 99% de leurs niveaux d'avant la récession.
Comme le montre la figure, le plus grand groupe de petites entreprises a connu la plus forte baisse d’emploi au cours du ralentissement. Entre le début de la Grande Récession et décembre 2009, les établissements de 50 à 499 employés ont perdu 3,8 millions de travailleurs, soit 9% de leurs effectifs en novembre 2007. En revanche, les établissements comptant entre 20 et 49 employés suppriment 1,3 million de travailleurs entre le début du ralentissement et leur point bas (en mars 2010), ce qui représente une baisse de 7% de leur population active. Les établissements comptant entre 1 et 19 travailleurs ont supprimé 3% de leur emploi entre novembre 2007 et leur nadir (en décembre 2010).
L'image montre que, lorsqu'il s'agit d'expliquer la création d'emplois, les observateurs devraient éviter de parler des petites entreprises comme si elles étaient homogènes. Le nombre d’emplois qu’ils suppriment pendant les périodes de récession et les emplois qu’ils ajoutent pendant les reprises varient considérablement.
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