Le nouvel entrepreneur de musique

Anonim

Note de la rédaction: De temps en temps, nous aimons vous publier des chroniques sur des sujets ou industries importants. Nous sommes donc très heureux de publier cette chronique en deux parties du futurologue de la musique, Gerd Leonhard.Dans cette deuxième partie, il nous dit comment l'industrie de la musique évolue, créant de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs… et comment les musiciens deviennent des entrepreneurs.

Par Gerd Leonhard

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Les produits de musique deviennent des services de musique, l'accès remplace la propriété, le client décide enfin, et… nous pouvons en faire la plupart nous-mêmes!

L'industrie de la musique est dans une phase de transition très excitante. Sept ans après la première «révolution» de la musique numérique et l'éclatement douloureux de la bulle Internet, les «Créatifs» (musiciens, producteurs, scénaristes, compositeurs…) commencent enfin à entrevoir ce qui se prépare pour eux: plus de contrôle sur leur propre destin, moins de tracas, un accès direct à leurs marchés et… plus d’argent!

Les technologies numériques sont devenues une partie discrète et omniprésente de nos vies. La manière dont les industries du divertissement, des médias et du contenu doivent mener leurs activités a donc changé pour toujours. Cette marée numérique ne peut pas être inversée. Les technologies numériques font simplement partie de notre style de vie et permettent aux producteurs de musique de «faire du bricolage» plutôt que de céder leurs droits pour être admis dans la chaîne alimentaire de distribution de musique.

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Il est clair que la tendance du bricolage dans le secteur de la musique entraînera une croissance exponentielle des industries de services de taille petite à moyenne. Des compétences et des connaissances spécialisées seront très utiles. Même les grands artistes commencent à prendre en charge leurs propres affaires et souhaitent coordonner leurs propres activités de marketing et de développement commercial. Ils ne sont plus disposés à céder tous leurs droits à une grande compagnie de musique et à vivre (ou plutôt mourir) à leur merci pendant les sept prochaines années.

Le moment est venu de lancer des sociétés de services marketing, des cabinets de conseil en technologie, des agences de promotion de la marque et des sociétés de services complets.

Cependant, il y a une exception: les studios. Les petits studios auront beaucoup de mal à rivaliser sur le marché. La perception est que maintenant tout le monde peut construire un petit home-studio pour moins de 5000 $ et faire ses propres productions de A à Z. Quiconque a déjà visité un bon studio, avec un bon producteur et un bon ingénieur, sait que ce n'est pas le cas. Les petits studios doivent savoir trouver d'autres moyens d'ajouter de la valeur, par exemple en proposant des services de mastering, des services Web ou simplement en aidant les producteurs de bricolage à le faire eux-mêmes.

Cela laisse également présager des changements dans les écoles de musique et les établissements d’enseignement, qui doivent désormais enseigner «le commerce» de la musique et du bricolage. Il ne fait aucun doute que des centaines de milliers de musiciens, compositeurs et écrivains talentueux sont tombés dans l'idée de «être bon = assez bon»; c'est-à-dire qu'en étant un grand musicien, ils parviendront d'une manière ou d'une autre à bien gagner leur vie.

Eh bien, tous ceux qui y sont allés vous diront que c’est un paradis pour des imbéciles. Être musicien, c'est être un entrepreneur. Période.

Les compétences pour réussir en entrepreneuriat peuvent être apprises et formées. De nombreuses écoles de musique telles que ma propre alma mater, le Berklee College of Music de Boston, proposent déjà ce type de formation, même en ligne (voir www.berkleemusic.com).

L’entrepreneuriat s’avère être une compétence essentielle pour les musiciens d’aujourd’hui, et plus encore pour le musicien de demain.

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En plus d'être futuriste, Gerd Leonhard est musicien, entrepreneur et co-auteur de The Future of Music.

Assurez-vous de consulter la première partie de cette série (faites défiler vers le bas ou cliquez ici).

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