Les sociétés de capital-risque d’entreprise investissent souvent dans des entreprises en démarrage afin d’identifier les bonnes entreprises à acheter ultérieurement. En fait, selon David Benson, de l’Université Brigham Young, et Rosemarie Ziedonis, de l’Université de l’Oregon, 20% des acquisitions réalisées par les sociétés dont les activités de capital-risque sont les plus importantes ont été réalisées dans des entreprises précédemment investies.
$config[code] not foundBenson et Ziedonis trouvent un motif surprenant dans ces achats. Dans un article à paraître dans le Journal of Financial Economics, ils rapportent que lorsque les entreprises achètent des startups dans leurs portefeuilles de capital-risque, la valeur pour les actionnaires est généralement réduite de 63 millions de dollars.
Cela n’a pas été le cas lorsque les entreprises ont acheté des entreprises dans lesquelles elles n’avaient pas investi. Lors de ces acquisitions, la valeur pour les actionnaires a généralement augmenté de 8,5 millions de dollars.
Pourquoi la valeur pour les actionnaires a-t-elle été réduite lorsque les entreprises ont acheté des startups dans leurs portefeuilles de capital de risque? Les auteurs ont examiné si les acquéreurs avaient fait une surenchère en raison de la concurrence, de problèmes de gouvernance d’entreprise ou de la trop grande confiance en eux du chef de la direction, et n’avaient trouvé la moindre preuve à l’appui de ces explications.
Au lieu de cela, les auteurs ont constaté que les programmes de capital-risque d'entreprise hébergés dans des organisations distinctes avaient tendance à ne pas subir de perte de valeur pour les actionnaires lors des acquisitions de sociétés de leur portefeuille, contrairement aux programmes hébergés dans l'organisation principale. Cette tendance suggère que la baisse de la valeur pour les actionnaires s’explique par la précision des évaluations faites par les investisseurs des sociétés cibles.
Benson et Ziedonis ont constaté que les évaluations des sociétés du portefeuille par des unités de capital risque autonomes étaient moins biaisées que celles des programmes hébergés en interne et que les opérations autonomes effectuaient un meilleur suivi des investissements. Les auteurs attribuent l'approche supérieure des unités plus indépendantes à leur plus grande exposition aux flux de transactions et à une expérience plus poussée de la finance.
En bref, cette étude suggère que les sociétés cherchant à acquérir des entreprises en démarrage dans lesquelles elles effectuent des investissements en capital de risque devraient envisager de créer leurs activités de capital-risque en tant que divisions indépendantes.
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